Un commando de 32 caucasiens pour une prise d’otage gigantesque,
plus de 1 000 personnes retenues dans une école le jour même de la rentrée
des classes, dont une bonne partie d’enfants. La tragédie se joue le 1er
septembre 2004 à Beslan, Ossétie du Nord, Russie, en plein pendant la guerre
opposant la Russie à la Tchétchénie, et ce n’est pas du théâtre. 30 heures de
prise d’otages, des médias gouvernementaux minimisant le nombre de personnes retenues
prisonnières, n’en comptabilisant « que » 354, chiffre déclenchant la
furie du commando assaillant. En parlant d’assaillir, c’est exactement ce qui
va se passer le 3 septembre, date à laquelle les tanks russes et les
lance-flammes entrent en action dans l’école. Une boucherie. On dénombre 334
morts dont 186 enfants. On se souvient tou.te.s de cette catastrophe. La
lumière ne sera jamais faite sur cette attaque : les
« terroristes » ont-ils été menaçants ou non sur le sort des
otages ? Ont-ils refusé toute négociation ? Les autorités russes
ont-elles décidé de siffler brutalement et sans aucune provocation la fin du
match ? Du commando ne survivra qu’un seul membre, Nourpacha KOULAEV, il
sera la seule personne à être condamnée suite à cette folie humaine de plus de
2 jours. C’est ce que cette courte pièce de théâtre du Kazakh Mouradine OLMEZ
traduite et co-écrite par Bleuenn ISAMBARD et éditée ainsi que co-écrite et
mise en scène par Dominique DOLMIEU raconte, une pièce en forme de procès, où
la cupidité va atteindre un drôle de paroxysme. Un seul coupable condamné, à la
fois pour la prise d’otages et pour l’assaut, des familles méprisées repartant
du tribunal sans réponses pour un théâtre militant, rude et imagé avec
notamment ce personnage porte-parole des victimes et nommé Celle Qui Reste, ou
encore ce Chœur des Enfants Morts. Les autres personnages de cette courte pièce
sont des acteurs jouant le rôle des véritables protagonistes dont le
« fameux » KOULAEV. De l’engagement documenté qui fait vibrer les
cordes sensibles, superbe. C’est paru chez la maison d’édition justement
détenue par Dominique DOLMIEU, L’ESPACE D’UN INSTANT, en 2017.
(Warren Bismuth)
Merci Warren !
RépondreSupprimerSûrement d'autres titres de notre collection pourrait t'intéresser. Si tu veux, c'est ici : http://www.sildav.org/editions-lespace-dun-instant/catalogue
N'hésites pas à me contacter si tu veux recevoir plus régulièrement nos publications : agence@sildav.org