Un
tome qui commence en fanfare avec la mort annoncée du duc François de GUISE en
1563 (voir tome précédent), décès qui enterre également la première guerre de
religion. Le clan catholique compte bien se venger. Déjà des tractations
secrètes se mettent en place pour contrer les huguenots d’un côté, et revoir en
partie les attributions sur les trônes royaux. Les protestants s’organisent
également, notamment par le biais d’un chevalier, Arnaud de Boissac et de son
fidèle imprimeur, Denis Favre (tous deux fictifs et héros de cette série).
Boissac semble s’être rangé des vélos avec sa petite vie de famille calme et
apaisante, mais c’était sans compter sur les stratagèmes ennemis. Pour les
catholiques, l’amiral Gaspard de COLIGNY reste l’ennemi à abattre. Quant à
Boissac, il va se retrouver bien malgré lui espion royaliste pour rapporter les
faits et gestes de COLIGNY aux catholiques.
Ce
quatrième volet, peut-être plus psychologique que les précédents, fait la part
belle aux interrogations au sommet de l’Etat, aux trahisons, aux manipulations.
Certes, un peu d’action ne fait pas de mal, et la bataille de Jarnac en 1569 où
le prince de CONDÉ va être occis vient mettre un peu de gaieté. En
arrière-scène, Catherine de MEDICIS manipule ses troupes, surtout ses fils,
dont le jeune roi CHARLES IX, caractère faible et influençable, à la fois allié
des catholiques et des huguenots.
Ce
volume sonne comme une veillée d’armes, les différents clans s’observent, se
sentent le derrière, avec certes des coups bas, mais chacun paraît mettre en
place un assaut décisif. Le volet se referme en 1571 ou 1572, peu avant le
massacre de la Saint Barthélemy, ne nous laissant guère de doute sur le thème
principal du tome 5.
Mais
attention, munissez-vous de mouchoirs, jetables ou non (les non jetables font
moins de mal à la planète), car il m’est douloureux de vous annoncer présentement
que ce tome sera le dernier de la série, une série qui restera comme une approche
historique convaincante et passionnante, détaillée, vive, faisant revivre un
XVIe siècle un brin houleux et chaotique. Rien à redire non plus niveau
dessins, c’est parfaitement réaliste et truffé de détails, diablement maîtrisé
de bout en bout, rajoutant encore un peu plus de plaisir à la lecture. Un
travail admirable qui nous rend impatients de lire l’ultime tome. Et une fois
la mission accomplie, nous n’aurons plus qu’à tout reprendre du début afin de
nous replonger avec gourmandise dans cette superbe saga. Ce volume 4 vient de
sortir chez Glénat.
(Warren Bismuth)
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