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mercredi 13 septembre 2017

Bruno CADÈNE, Xavier BÉTAUCOURT & Éric CARTIER« One two three four Ramones»


La BD De La Semaine : « One, Two, Three, Four, Ramones ...

La très chaotique carrière des RAMONES enfin disponible en bande dessinée (en version crayon à papier, ce qui nous ramène (sans jeu de mots) plus aisément à cette période des 70’s) ! RAMONES c’est ce groupe de New-York considéré comme l’inventeur du punk-rock (dès 1974) avec ce premier album sorti en 1976, soit avant la vague anglaise. Les vagues, il va d’ailleurs en être question dans cette BD, des vagues très écumantes faites par les membres des RAMONES : défonce en permanence, toute la dope, toutes les dopes sont bonnes à prendre, jusqu’à friser le pathétique. Et puis il y a l’alcool, et ces tournées interminables. Les scénaristes ont tout d’abord décidé de suivre plus particulièrement le parcours de Dee–Dee RAMONE, depuis son enfance (sur près de la moitié de la BD) jusqu’au premier concert des RAMONES en 1974. Puis ils vont se focaliser sur le groupe, des authentiques détraqués à la sauce new yorkaise. Derrière la musique, les albums (parfois ratés), l’immense notoriété, on va aller prendre des nouvelles des membres du groupe, junkies invétérés, ivrognes, certains schizophrènes ou bipolaires, un sacré tableau de gueules cassées et défoncées (à la came bien sûr). La carrière des RAMONES n’est pas précisément une promenade de santé ni un havre de paix : bastons, disputes, qui vont mener certains membres à ne plus s’adresser la parole, ce qui peut vite paraître anxiogène quand un groupe tourne dans un van, avec la promiscuité quotidienne, les pétages de plombs à répétition, les batteurs qui se barrent, sont remplacés, parfois à l’arrache, reviennent, les petites amies échangées. Cette BD est un résumé éclectique (et bien sûr électrique) mais éclairant sur ce groupe de véritables losers qui aura mené jusqu’à épuisement une carrière de 1974 à 1996, tournant partout, ne parvenant jamais à se défaire de ses démons d’addictions. Une BD qui aurait pu être sous-titrée « 4 garçons dans le vin », même si c’est surtout le whisky qu’ils biberonnaient entre 2 piquouzes et un paquet de clopes. Fin de l’aventure lors d’un concert mémorable en 1996. La suite est brève : 3 membres originaux morts entre 2001 et 2004, le 4ème en 2014. En fin d’ouvrage, un dossier bien fichu explique certaines pages de la BD en rajoutant des anecdotes quelque peu croustillantes. Même si ce n’est pas l’envie qui m’en manque, je ne vais pas vous dévoiler tous ces bouts de vies racontés dans ces pages, l’effet de surprise devant rester entier. N’étant pourtant pas un grand fan des RAMONES, j’avoue que cette BD m’a beaucoup plu, peut-être plus pour l’aspect des racines du punk, des racines morcelées, effritées, avec quelques autres références musicales venant agrémenter les propos. Les RAMONES représentent bien à eux seuls ce slogan en verve depuis si longtemps « Sex drug and rock’n’roll ». Jusqu’à la mort… BD sortie en 2017 chez FUTUROPOLIS.
http://www.futuropolis.fr/

(Warren Bismuth)

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